Déséquilibre perpetuel ...
Parce
qu'on a jamais vraiment de place, prétendre aimer une fois, deux fois,
trois fois ... ca nous suffit ? Par la suite on ne voit plus l'intérêt
de montrer que l'on aime puisque dans tous les cas, l'autre n'aura plus
qu'à se rapeller l'encienneté, le moi réel, fantôme décoloré qui jadis
proférait des prières enragées et passionnées. "démerde toi avec ta
crevasse de douleur" la justification n'est plus de rigueur. Soyons
réaliste, l'amour en lui même n'a rien de compliqué, rien de
masqué ni de malin. C'est nous, avec toutes nos "relations", nos
"ruptures", nos "doutes", il s'aliène pour en devenir ce vampire qui,
lorsqu'il saisit un destin, veut de la fureur du sang et des pleures.
Prouver que j'aime devient detestable, je prend ça comme un contrat, un contrat que je préfère clôre dés quelques lignes
approuvées et signées. Inlassablement pourtant, je pleure le temps où
je croulais sous ses lettres de motivations, qu'il m'en donne des CV
brillants, pleins de bonne volonté, d'adulation et de promesses
édulcorées. Les promesses c'est pour les naïfs, les simples d'esprits,
c'est pour les fleurs bleues, moi ce que je veux c'est de la folie, je
veux ces corrolles folles alliées, celles qui éclatent mes artères
quand j'ai peur d'être licenciée. Mais l'amour ce n'est pas un contrat
que l'on clôt un beau jour, c'est un arrangement quotidien, un genre de
CDI. Lui en donner
des jolies mots trop bien calculés, trop bien choisie, trop juste ornée
d'or et de film plastique. On a jamais de vrais place, on a
jamais de véritables raisons, ni de véritable case, en bas de la
feuille noire, pour poser le stylo et signer. Moi, je m'affaire plutôt
à trouver les mots et j'échoue à traduire ne serait-ce que
partiellement, ce que mon âme ressent. Dire je t'aime, ne sera donc
jamais suffisant ? J'ai jamais eu les mots qu'il fallait, j'ai jamais
su parler au delà du "Je t'aime", l'amour est pour moi, ce que
l'handicap et l'affect sont pour vous.